Une juge d'instruction parisienne a lancé une enquête concernant un éventuel fichage ethnique de joueurs au PSG dans les années 2010, suite à une plainte déposée par la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
D'après des sources proches de l'affaire, cette enquête fait suite à un classement sans suite décidé en août 2022. Contacté par l'AFP, le Paris Saint-Germain a réagi en affirmant qu'aucune forme de discrimination n'a été commise par le club. Il a rappelé que le parquet avait précédemment classé l'affaire et souligné qu'il s'agissait d'une initiative personnelle et isolée de Marc Westerloppe, l'ancien responsable de la cellule de recrutement du centre de formation.
En 2018, des médias tels que Mediapart et Envoyé spécial avaient révélé que des critères ethniques apparaissaient sur les fiches de recrutement des jeunes joueurs entre 2013 et 2018, les classant comme « Français », « Maghrébin », « Antillais » ou « Africain ». Le PSG avait alors mené une enquête interne, concluant qu'il n'y avait pas de discrimination avérée malgré la présence de fichages ethniques. Suite à cela, le club avait été condamné à une amende de 100 000 euros par la Ligue de Football Professionnel (LFP). Après le classement sans suite de cette enquête, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) a déposé une nouvelle plainte au début de 2023, conduisant à l'ouverture de cette procédure judiciaire. Me Arié Alimi, avocat de la LDH, a exprimé sa satisfaction, en soulignant que « les motivations interrogent le positionnement de cette section [du parquet], chargée de lutter contre les discriminations et les discours de haine ».