Quand une rumeur improbable croise une indignation bien sentie, cela donne Daniel Riolo en pleine forme sur RMC. L’idée que Wissam Ben Yedder, condamné à deux ans de prison avec sursis pour agression sexuelle et sous le coup d’une mise en examen, puisse rejoindre Montpellier a fait bondir le chroniqueur. Et quand Riolo bondit, il ne fait pas semblant : « C’est un pur scandale », a-t-il lâché, visiblement prêt à renvoyer cette rumeur d’un coup de pied au fond des filets.
Ligue 2 : la solution miracle ?
« Si j’étais dirigeant, je préfère jouer en Ligue 2 plutôt que d’avoir un joueur comme ça dans mon vestiaire. » Voilà, c’est dit. Pour Riolo, la relégation semble soudain devenir une option tout à fait acceptable si elle permet d’échapper à ce qu’il considère comme une dérive insupportable. Oubliez les calculs sportifs ou les objectifs de maintien : avec une telle déclaration, Riolo redéfinit les priorités. Et de rappeler que cette affaire dépasse largement le cadre des débats féministes : « N’importe qui devrait être révolté par ce qu’il a fait. »
Un fardeau bien trop lourd à porter
Certes, Ben Yedder a fait appel de sa condamnation. Mais pour Riolo, cela ne change rien à l’équation : « Il a avoué, c’est clair. On ne peut pas passer l’éponge. » Et surtout, il rejette l’idée que des buts puissent excuser quoi que ce soit : « Dire que ses performances pourraient sauver une équipe, c’est du cynisme pur. »
Football et morale : un dribble impossible
Avec son franc-parler habituel, Riolo conclut en dénonçant une vision qu’il juge déshumanisante du football : « Intégrer un joueur condamné pour des faits aussi graves, c’est une pente dangereuse. » En clair, le football ne devrait pas être un terrain où l’éthique est mise sur le banc de touche, quels que soient les enjeux sportifs. Une position tranchée qui, une fois encore, place Daniel Riolo au centre du débat.