Un mercato d’hiver sans rebondissements serait aussi improbable qu’un match sans carton jaune de l’OL cette saison. Et voilà que Nemanja Matic, le "parrain" du milieu lyonnais, se retrouve dans le viseur de clubs italiens, dont... Côme. Oui, Côme, charmante bourgade au bord d’un lac, mais pas vraiment l’épicentre du football européen. Pourtant, cette cour italienne relance une question épineuse : faut-il sacrifier le vétéran serbe pour sauver les finances d’un club en crise ?
Matic, héros d’hier, problème d’aujourd’hui ?
Son arrivée avait été perçue comme un coup de génie. Passé par Chelsea et Manchester United, Matic s’était imposé comme le métronome de l’entrejeu lyonnais, insufflant calme et expérience. Son impact avait été immédiat, coïncidant avec la spectaculaire remontée de l’OL au classement en fin de saison dernière. Mais cette saison, son influence semble décliner. Certes, Lyon gagne, mais le Serbe, 36 ans, peine parfois à maintenir le rythme, surtout face aux équipes de haut niveau.
Un départ qui ferait respirer les finances
Le Progrès ne mâche pas ses mots : avec un salaire annuel de 6 millions d’euros, Matic représente un luxe que l’OL ne peut plus se permettre, surtout après les sanctions de la DNCG. Un agent, resté anonyme, plaide pour un départ rapide : « Matic, c’est du passé. Il ne finit pas les matchs, il coûte cher, et il n’incarne pas l’avenir. Financièrement, c’est une évidence : Lyon doit le vendre. »
L’épineuse question de la relève
Fleury Di Nallo, monument du club, reconnaît les qualités de Matic mais pointe aussi ses limites : « Il excelle contre des équipes modestes, mais dans les gros matchs, il souffre. » La vraie interrogation réside dans la capacité de ses successeurs, à commencer par Tanner Tessmann, à prendre le relais. Lyon peut-il se permettre une telle transition en pleine saison ?
L’OL à un carrefour stratégique
L’intérêt de Côme pour Matic ouvre un dilemme fascinant : miser sur une reconstruction immédiate ou s’accrocher à un pilier vieillissant mais encore précieux. Une chose est sûre, la décision à venir marquera un tournant pour l’OL, à la croisée des chemins entre ambition sportive et impératifs économiques.