Quand un génie du football semble avoir égaré sa baguette magique, tout le monde le remarque. Pep Guardiola, habituellement maître à jouer infatigable, traverse une phase qui ressemble davantage à une descente qu’à un crescendo. Après une défaite marquante en Ligue des champions face au PSG (4-2), le coach de Manchester City affiche un visage qui ne rassure ni les observateurs ni les fans.
Un Guardiola en mode veille prolongée ?
Depuis fin octobre, les Citizens patinent, et leur entraîneur semble pris dans le même engrenage. L’homme qui transformait tout en or a l’air d’avoir perdu un peu de son éclat. Mercredi soir, au Parc des Princes, c’est un Pep méconnaissable qui a vu son équipe être balayée par le PSG. Sur le bord de la touche, il était plus spectateur que chef d’orchestre.
Même les journalistes commencent à s’inquiéter. Giovanni Castaldi, chroniqueur pour L’Équipe, a remarqué un Guardiola inhabituellement effacé : « On le sent agacé, mais pas vraiment en contrôle. En conférence de presse, il semblait ailleurs, presque absent. Ce n’est pas le Pep qu’on connaît. »
Fatigue, lassitude ou autre chose ?
Pour certains, cette baisse de régime dépasse le cadre sportif. « Avant, il était gaillard », lâche Jérôme Alonzo, qui souligne à quel point Guardiola semblait autrefois inébranlable. Aujourd’hui, l’Espagnol donne l’impression de porter le poids du monde sur ses épaules : « On dirait qu’il a envie de pleurer à chaque conférence de presse. »
En parallèle, Guardiola traverse une période personnelle difficile, marquée par sa séparation après 30 ans de mariage. Entre les revers sur le terrain et les turbulences dans sa vie privée, le stratège catalan semble en quête d’un second souffle.
Le maestro peut-il retrouver la mélodie ?
Si Guardiola a prouvé par le passé qu’il savait rebondir face à l’adversité, cette période trouble est un rappel que même les plus grands peuvent vaciller. Les fans de Manchester City espèrent qu’il retrouvera rapidement son mordant, sur et en dehors du terrain. En attendant, il est temps pour Pep de souffler, de recalibrer sa partition et, peut-être, de retrouver ce fameux « gaillard » qu’il était.