Quand Adebayor transforma un match en règlement de comptes personnel

Ghnitcha
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Emmanuel Adebayor

 

Il est des gestes qui marquent l’histoire de la Premier League, et celui d’Emmanuel Adebayor glissant sur les genoux devant les supporters d’Arsenal en 2009 figure parmi les plus mémorables. Ce n'était pas juste une célébration, mais une véritable déclaration de guerre à son ancien club.

Arsenal : rupture à l’amiable... ou pas


L’histoire commence à l’été 2009. Après une saison 2008 exceptionnelle, Adebayor est courtisé par le gratin du football européen. L’AC Milan, alors à l’apogée de son glamour footballistique avec Kaká et Maldini, lui fait les yeux doux. Mais l’attaquant togolais reste fidèle aux Gunners. Quelle récompense pour cette loyauté ? Une réunion glaciale où Arsène Wenger lui annonce qu’il est devenu persona non grata.

Adebayor tente de défendre sa place, mais Arsenal verrouille les portes, au sens propre comme au figuré. Même son badge d’accès au centre d’entraînement semble avoir été désactivé. Blessé dans son orgueil, il se résout à accepter l’offre de Manchester City, un club alors en pleine transformation.

Un match électrique


Le 12 septembre 2009, Adebayor retrouve Arsenal sous le maillot bleu ciel de City. Autant dire qu’il ne se réveille pas d’humeur à faire des politesses. À cela s’ajoutent les chants peu élégants des supporters adverses : des insultes visant non seulement le joueur, mais aussi ses parents. "Ils peuvent m’insulter, mais s’attaquer à mes parents, c’est trop."

Alors, lorsqu’il marque ce jour-là, Adebayor ne résiste pas. Il traverse tout le terrain tel un sprinteur olympique et célèbre son but devant le kop des Gunners, sur les genoux, comme pour dire : "Vous avez voulu me salir ? Regardez-moi bien maintenant."

Provocation ou catharsis ?


Quatre matchs de suspension et une amende salée plus tard, Adebayor ne regrette rien. Pour lui, cette glissade était bien plus qu’un geste provocateur : c’était une réponse à l’humiliation et aux chants racistes. "On parle de lutte contre le racisme, mais ce jour-là, personne n’a dénoncé ce que j’ai subi."

Au final, ce n’était pas juste une célébration, mais un cri de libération. Une manière, pour Adebayor, de transformer la douleur en spectacle. Et qu’on l’aime ou qu’on le déteste, ce moment restera gravé dans les annales du football.

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