À l’OM, les tensions atteignent leur paroxysme. L’élimination en Coupe de France face à Lille (1-1, 3-4 aux tirs au but) semblait déjà difficile à encaisser pour le club phocéen. Mais depuis, un événement hors terrain a éclipsé le revers sportif : l’expulsion de Medhi Benatia, récemment nommé directeur du football, et les accusations qui en découlent.
Un carton rouge, des questions en suspens
Tout a commencé dans les dernières minutes du match. Medhi Benatia, en désaccord avec une décision arbitrale, a interpellé le quatrième arbitre et s’est vu expulsé. Pendant ce temps, Olivier Létang, président du LOSC, a de son côté agrippé physiquement le même officiel… sans aucune sanction. Une différence de traitement que l’OM ne digère pas.
Pablo Longoria joue l’équilibriste
Hier soir, Pablo Longoria, président de l’OM, s’est exprimé sur RMC Sport, défendant son collaborateur tout en évitant les déclarations frontales. « Je ne vais pas dire si c’est un délit de sale gueule ou non, je vous laisse en débattre. Mais je condamne le narratif qui entoure Medhi », a-t-il déclaré, laissant entendre que des biais pourraient influencer les jugements portés sur Benatia.
Des accusations plus directes dans les coulisses
Ce jeudi, les propos rapportés par La Provence vont bien au-delà. Selon le journal, des voix internes au club n’hésitent plus à parler de racisme. « Medhi paie ses origines maghrébines et, dans une moindre mesure, son appartenance à l’OM », confie un membre du club. Une déclaration lourde de sens, renforcée par le sentiment exprimé par Benatia lui-même, qui se dit victime de discrimination.
Une polémique qui s’envenime
L’affaire dépasse désormais le simple cadre sportif. Ce qui aurait pu rester une controverse liée à l’arbitrage devient un débat de société, mettant en lumière des problématiques de discrimination dans le football. L’OM, fidèle à son image de club engagé, ne semble pas prêt à laisser passer cette affaire sous silence.
Alors que les supporters digèrent encore l’élimination face à Lille, l’OM, lui, se prépare à livrer une autre bataille, bien loin des terrains.