Robert Pirès, champion du monde 1998 et ancien magicien des pelouses, a récemment troqué ses crampons pour un micro. Dans l’émission MouseCast, il a dévoilé sa vision du football actuel avec une franchise désarmante. Spoiler : il n’est pas fan. Pour lui, le niveau technique a dégringolé. « Le derby de Manchester ? Je me suis ennuyé, franchement. C’est pareil dans beaucoup de matchs, en France, en Espagne, en Italie… Techniquement, certains joueurs sont limités. Compare une liste de Ballon d’Or de mon époque avec celle d’aujourd’hui, et tu comprendras », a-t-il lâché, sans filtre.
Les pieds ou les muscles ?
Pirès s’attaque à un sujet sensible : l’équilibre entre technique et physique. « Aujourd’hui, on me vend qu’un joueur est exceptionnel parce qu’il court vite ou qu’il est athlétique. Très bien, mais qu’est-ce qu’il fait avec ses pieds ? C’est ça qui m’intéresse », ajoute-t-il, un brin désabusé.
Mais cette tirade n’a pas plu à tout le monde. Sur les réseaux sociaux, un internaute n’y est pas allé par quatre chemins : « Encore un vieux con. » Et la réponse la plus remarquée est venue d’un jeune retraité, Jimmy Cabot, ex-joueur de Lens, qui a dû stopper sa carrière prématurément à 30 ans pour des raisons de santé.
Jimmy Cabot, le défenseur de la modernité
Cabot n’a pas mâché ses mots pour remettre Pirès à sa place. « Ce mythe selon lequel les joueurs étaient plus techniques il y a 20 ans… Sérieusement ? Devenir une légende en jouant à deux à l’heure ou en dribblant des amateurs, ce n’est plus possible aujourd’hui. C’est mon avis », a-t-il déclaré sur X (anciennement Twitter).
Pour Cabot, le football moderne est une autre planète : vitesse, précision, efficacité. « Si on poussait l’évolution à son maximum, les joueurs iraient à 2000 à l’heure, les passes seraient parfaites en une ou deux touches. Zidane et Ronaldinho ? Ils n’auraient pas leur place dans ce football-là. Mais est-ce ce qu’on veut vraiment voir ? », s’interroge-t-il.
Clash générationnel ou simple débat ?
Derrière ces échanges se cache un choc des époques. D’un côté, une génération bercée par le romantisme du football technique et artistique. De l’autre, une vision ultra-modernisée où vitesse et physique règnent en maîtres. La vérité se trouve probablement entre les deux, mais une chose est sûre : le football continue de diviser autant qu’il passionne.