709 jours. C’est le temps qu’il aura fallu à Presnel Kimpembe pour refouler une pelouse en compétition. Une attente interminable, un peu comme lorsqu’on commande un plat et que le serveur met une heure à l’apporter. Mais mardi soir, face au Mans en Coupe de France, l’heure de la reprise a enfin sonné pour le défenseur parisien.
Relégué au banc au coup d’envoi, Kimpembe a eu droit à son grand moment à la 81e minute. Son entrée en jeu a été marquée par un passage de témoin express : Hakimi, sans hésiter, lui a tendu le brassard de capitaine. Un retour symbolique, même si sur le terrain, les automatismes étaient encore en rodage. Premier duel aérien manqué, carton jaune pour un excès d’enthousiasme, et un marquage un peu trop contemplatif dans le temps additionnel… Heureusement, Matvey Safonov veillait au grain.
« Une libération » pour Kimpembe
Pas question pour autant de gâcher le moment. À la fin du match, l’international français savourait l’instant avec émotion. « Ça fait tellement longtemps ! Un vrai soulagement. Retrouver les sensations, les coéquipiers… Certains, je les côtoie depuis un moment mais je n’avais encore jamais joué avec eux. C’était long, difficile, mais je suis fier », a-t-il confié au micro de France 2. Il n’a pas non plus boudé l’accueil chaleureux du public, y compris celui du Mans : « Tout le stade m’a applaudi, c’était fort. »
Sur Instagram, il a prolongé l’instant avec un message teinté de fierté et de détermination : « Des mois de travail, de doutes, de sacrifices… mais jamais d’abandon. Ce soir, je reviens plus fort, plus motivé. L’histoire continue. »
Un retour qui n’a pas laissé Luis Enrique indifférent. « Il a lutté pendant deux ans pour revenir. Il retrouve progressivement la forme et nous a aidés. C’est un vrai leader, avec une énorme personnalité », a salué l’entraîneur parisien.
Bref, Kimpembe est de retour. Pas encore au sommet, mais déjà prêt à en découdre.