À un peu plus de cinq ans de la Coupe du monde 2030, une polémique a éclaté concernant l’un des pays hôtes de l’événement : le Maroc. Cette semaine, la Coalition internationale animale a tiré la sonnette d’alarme, affirmant que le royaume envisageait l’abattage de trois millions de chiens errants dans le cadre de la préparation de la compétition. L’objectif serait de "nettoyer les rues" avant l’arrivée des foules internationales.
Cette rumeur, largement relayée par les médias à travers le monde, a rapidement provoqué un véritable tollé. Toutefois, les autorités marocaines ont réagi vigoureusement. Ce week-end, Mohammed Roudani, responsable de la division de l’Hygiène et des Espaces verts au ministère de l’Intérieur, a démenti ces informations auprès de l’agence de presse MAP : "Il n’existe aucune campagne d’abattage. Les affirmations selon lesquelles trois millions de chiens errants seraient abattus sont totalement infondées."
Une question de société complexe : les chiens errants au Maroc
Le problème des chiens errants est un véritable défi au Maroc. Selon certains rapports, environ 300 000 chiens sont tués chaque année dans le pays. Cette situation est alimentée par la prolifération des animaux dans les rues, causant à la fois des préoccupations de santé publique et de sécurité.
Malgré les rumeurs, les autorités marocaines insistent sur le fait que des mesures éthiques et durables sont mises en place pour gérer cette situation. Mohammed Roudani a souligné que les collectivités locales sont engagées à trouver des solutions respectueuses du bien-être animal, en accord avec les normes internationales. Parmi les initiatives prises, on trouve la construction de dispensaires animaliers, un financement accru pour les vétérinaires et médecins, ainsi que la mise en place du programme TNVR.
Le programme TNVR : une approche humaine pour le contrôle de la population canine
Le programme TNVR, qui signifie Capture, Stérilisation, Vaccination et Identification, est l’un des principaux outils mis en place pour réguler la population des chiens errants au Maroc. Ce programme a pour but de stériliser les chiens errants afin de prévenir leur prolifération, tout en veillant à leur santé et en les protégeant contre des maladies comme la rage. L’identification des chiens permet également d’assurer une traçabilité et de lutter contre l'abandon des animaux.
Cette approche vise à éviter les méthodes cruelles telles que l’abattage, en privilégiant des solutions humaines et respectueuses de l’animal. Des initiatives similaires ont été mises en place dans d’autres pays du monde, démontrant que le contrôle de la population animale peut se faire de manière éthique et efficace.
Le Maroc face à un défi complexe : la gestion des chiens errants à l’approche de la Coupe du monde
Alors que le pays se prépare à accueillir l’un des plus grands événements sportifs de la décennie, la question des chiens errants pourrait devenir un sujet de préoccupation internationale. Si la rumeur de l’abattage de trois millions de chiens est désormais démentie, il reste à voir si le Maroc saura maintenir ses engagements en matière de bien-être animal tout en répondant aux défis posés par l’accueil d'une telle compétition.
Conclusion
En conclusion, bien que des rumeurs aient circulé concernant un projet d’abattage massif de chiens errants au Maroc, les autorités marocaines ont fermement démenti ces informations. Le pays semble s’engager dans des solutions durables et respectueuses du bien-être animal, en mettant en œuvre des programmes comme le TNVR pour gérer la population canine de manière éthique. À quelques années de la Coupe du monde 2030, il reste à espérer que cette approche humaine soit suivie d’effets positifs pour les animaux comme pour l’image du Maroc sur la scène internationale.