Une sanction qui tombe six mois après les faits
Ce mardi, la justice a rendu son verdict : trois mois de prison avec sursis, interdiction d’assister à un match pendant deux ans et obligation de se présenter au commissariat les jours de rencontre de l’OL. Une punition qui s’accompagne également d’un stage obligatoire au mémorial de la Shoah, à ses frais, histoire de lui rappeler où ce genre de geste mène. En prime, il devra verser 300 euros à l’OL et à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) pour couvrir leurs frais d’avocats, ainsi qu’un euro symbolique de dommages et intérêts au club et 200 euros supplémentaires à la Licra.
Le jeune homme, tout juste majeur, n’en était pas à son coup d’essai en matière de comportements déplacés. Déjà connu des forces de l’ordre pour des actes à caractère raciste, il a cette fois-ci été pris sur le fait et ne pouvait guère espérer une clémence totale.
Comment a-t-il été retrouvé ? Un mail et 400 caméras en action
L’histoire ne se serait peut-être pas terminée devant la justice sans un mail anonyme adressé à l’OL après la rencontre. Alerté, le club a lancé une enquête interne, s’appuyant sur son dispositif de vidéosurveillance particulièrement performant : 400 caméras, zoom capable d’identifier un spectateur à 150 mètres, et plusieurs angles de vue par place occupée.
Après quelques jours d’analyse, l’identité du supporter a été confirmée et l’OL a immédiatement porté plainte, fidèle à sa politique de tolérance zéro face aux comportements discriminatoires. Interpellé en novembre, le jeune homme a reconnu les faits avant d’être jugé et condamné ce mardi.
Une affaire qui rappelle que dans les stades, comme ailleurs, certains gestes ne passent pas inaperçus et peuvent coûter cher à leurs auteurs.