Être sacré champion d’Angleterre, porter le maillot de la sélection nationale, puis troquer les crampons contre un casque de chantier en moins d’une décennie ? Voilà un scénario improbable, et pourtant, c’est bien celui qu’a vécu Danny Drinkwater. À 34 ans, l’ancien milieu de terrain de Leicester et Chelsea a choisi un chemin peu conventionnel après sa retraite sportive.
Du sommet à la descente
En 2016, sous les ordres de Claudio Ranieri, Drinkwater était l’un des artisans du sacre historique des Foxes en Premier League, formant un duo redoutable avec Ngolo Kanté. Cette même année, l’Angleterre lui ouvrait ses portes avec trois sélections nationales. Un an plus tard, Chelsea déboursait 40 millions d’euros pour l’attirer à Stamford Bridge. Mais entre blessures, manque de temps de jeu et prêts peu concluants à Burnley, Aston Villa, Kasimpasa et Reading, la carrière du milieu de terrain a pris un sérieux coup de frein.
Plutôt que de s’accrocher et d’enchaîner des contrats par défaut, Drinkwater a pris une décision radicale : il a rangé ses crampons en 2023, à seulement 32 ans, alors qu’il aurait pu encore profiter de juteux contrats dans les divisions inférieures.
Une reconversion qui fait parler
Loin des plateaux télé où ses anciens coéquipiers deviennent consultants, Danny Drinkwater a choisi un tout autre décor : celui des chantiers. Un choix qui n’a pas manqué de susciter des réactions sur les réseaux sociaux lorsqu’il a partagé des photos de son nouvel environnement de travail. Entre moqueries et étonnement, l’ex-footballeur a d’abord été irrité avant d’assumer pleinement son virage professionnel.
« J’adore bosser dur sur les chantiers. C’est un choix que j’ai fait et j’en suis ravi. J’aimerais juste que les gens soient plus respectueux dans les commentaires », confiait-il à Goal.com.
Un travailleur à l’abri du besoin
Si certains voient cette reconversion comme une déchéance, il n’en est rien pour l’intéressé. Avec une fortune estimée à 38 millions d’euros, Drinkwater n’a pas changé de vie par nécessité, mais bien par envie. Après des années de sacrifices sur les terrains, il a simplement troqué le gazon contre le béton, prouvant qu’il existe une vie après le football, même hors des projecteurs.