Double identité et faux rêve : quand un footballeur joue avec le feu

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Parfois, un simple changement de prénom peut ouvrir des portes… ou mener droit à la catastrophe. Diego Hernan Montaño Moizán l’a appris à ses dépens. Pendant des années, ce milieu de terrain bolivien a évolué sous l’identité de son défunt frère, Gabriel Montaño Moizán, plus jeune de cinq ans. Une fraude qui lui a permis de percer dans le monde du football professionnel, jusqu’à ce que tout s’effondre, comme l’a révélé le média argentin Diario Olé.


Un plan bien ficelé, mais une fin désastreuse


L’histoire aurait pu passer inaperçue encore longtemps. Après tout, qui irait soupçonner un joueur en pleine ascension, auteur de 8 buts en 20 matchs en 2024, et même appelé en sélection bolivienne ? Pourtant, c’est un autre club du championnat qui a soulevé les premiers doutes, lançant une enquête sur l’identité de Montaño. Et c’est là que tout s’est effondré. Vérifications administratives, recoupements d’informations… Il n’a pas fallu longtemps pour découvrir que « Gabriel » était en réalité Diego, un joueur plus âgé de cinq ans que ce que ses papiers indiquaient.


De la gloire à la chute : un club dans la tourmente


L’affaire a provoqué une onde de choc dans le football bolivien. Si Montaño a écopé d’une suspension de deux ans, son club, Aurora de Cochabamba, a été bien plus durement sanctionné. Le tribunal disciplinaire de la Fédération bolivienne a frappé fort : une pénalité de 33 points pour la saison 2025, synonyme de relégation quasi assurée. Un véritable tremblement de terre pour l’équipe, qui risque de plonger dans les abysses du football national. Deux dirigeants du club ont également été suspendus pour trois ans, accusés d’avoir manqué à leurs obligations de contrôle.


Une sélection nationale qui échappe au scandale


Le joueur avait été convoqué en août pour les éliminatoires du Mondial 2026 face au Chili et au Venezuela. Heureusement pour la sélection bolivienne, il n’avait finalement pas joué. Cette non-participation pourrait lui éviter de potentielles sanctions de la part des instances internationales. Une chance inespérée dans ce fiasco administratif qui aurait pu éclabousser toute une nation.


Une double vie qui remonte à loin


Si certains croyaient à une manipulation récente, Montaño assure que cette confusion sur son identité remonte à bien avant son passage en pro. Selon lui, tout aurait commencé lorsqu’il a intégré les équipes de jeunes d’Aurora. Officiellement, il avait 14 ans à l’époque, mais la réalité était toute autre : il en avait en réalité 19. Un subterfuge qui lui a permis d’intégrer des catégories inférieures et de se faire une place dans le milieu du football, jusqu’à atteindre l’élite nationale.



Un avenir incertain et un club en quête de rédemption


Désormais, Aurora espère faire appel pour tenter de réduire la sanction. Une tâche qui s’annonce difficile, tant l’affaire a fait grand bruit. Quant à Diego Hernan Montaño Moizán, son avenir est plus flou que jamais. Deux ans de suspension, une réputation ternie et un football bolivien qui n’oubliera pas de sitôt cette affaire rocambolesque. 


Changer d’identité pour réaliser son rêve ? Une stratégie à haut risque, et Diego Montaño vient d’en payer le prix fort. Désormais, son nom restera gravé dans l’histoire du football, mais pas pour les raisons qu’il espérait.


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