Accrochez vos lacets une dernière fois, car l’un des plus grands remparts du football germanique s’apprête à tirer sa révérence. Ce vendredi, Mats Hummels, pilier incontournable de la Mannschaft version 2014, a annoncé qu’il tournerait définitivement la page de sa carrière professionnelle à l’issue de la saison en cours. Une nouvelle qui résonne comme le dernier coup de sifflet d’un match qui aura duré près de deux décennies.
Dans une vidéo sobre et empreinte d’émotion publiée sur ses réseaux sociaux, le défenseur de 36 ans a pris la parole avec sincérité :
« Je suis envahi par les émotions. Le moment que tout footballeur redoute vient de m’atteindre. Après 18 années à vivre de passion, de sueur et de crampons sales, il est temps pour moi de dire au revoir au terrain. »
Une déclaration sans fioritures, mais qui pèse son poids en souvenirs pour tous les amoureux du football européen.
THE END. Was für eine Reise! @OfficialASRoma @BVB @FCBayern @DFB_Team
— Mats Hummels (@matshummels) April 4, 2025
Danke, Grazie, Thank you. pic.twitter.com/9a2tnHUyZB
De Munich à Rome : un parcours en béton armé
Mats Hummels, ce n’est pas juste un nom sur une feuille de match. C’est un véritable monument du football allemand. D’abord formé au Bayern Munich, il a véritablement explosé sous les couleurs du Borussia Dortmund, avec qui il a disputé des duels aussi épiques que tactiques. En 2023, contre toute attente, c’est du côté de l’AS Roma qu’il décide de poser ses valises pour ce qui sera finalement son ultime escale.
Dans ses bagages ? Une collection de trophées qui ferait pâlir un musée :
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5 Bundesliga,
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3 Coupes d’Allemagne,
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et une médaille d’or planétaire bien rangée dans un coffre-fort (si ce n’est pas déjà au-dessus de la cheminée).
Le bourreau des Bleus au Maracanã
Mais s’il y a un fait d’armes que les supporters français n’oublieront jamais (et qu’ils n’ont probablement pas encore digéré), c’est ce maudit quart de finale du Mondial 2014.
Un certain 4 juillet, à Rio de Janeiro, Mats Hummels s’élève plus haut que tout le monde et crucifie Hugo Lloris d’un coup de casque. Score final : 1-0 pour l’Allemagne, direction les demi-finales, et la France renvoyée à ses croissants.
Ce jour-là, Hummels n’était pas juste un défenseur. Il était le cauchemar bleu-blanc-rouge.
Un stop en pleine lucidité
Avec 78 capes internationales et 5 buts inscrits sous le maillot noir et blanc, Mats Hummels laisse derrière lui une empreinte aussi nette que ses tacles. Mais contrairement à d’autres qui s’accrochent jusqu’à ce que les tribunes soient vides, lui choisit de partir la tête haute, en pleine conscience, sans faux suspense.
Alors oui, c’est la fin d’un chapitre. Mais quel chapitre ! Entre les duels rugueux, les relances chirurgicales et ce sens de l’anticipation digne d’un grand maître d’échecs, Hummels a marqué son époque. Et le football ne pourra que lui dire merci, même si les supporters français, eux, auront toujours un petit pincement en pensant à ce coup de tête de 2014.
Rideau, maestro
Mats Hummels s’apprête à quitter la scène, mais son nom restera gravé dans les archives du football mondial. Un défenseur à l’ancienne, classe et efficace, qui aura su allier intelligence de jeu et leadership. Le genre de joueur dont on reparle encore dans dix ans en regardant des compilations YouTube au fond du canapé.
Alors bon vent, Mats. Et merci pour les souvenirs… même ceux qui font un peu mal.