Un destin à la vitesse grand V
Dans le monde du football, le vent tourne plus vite qu’un coup franc de Roberto Carlos. Et s’il y a bien une joueuse qui peut en témoigner, c’est Pauline Peyraud-Magnin. Il y a encore quelques mois, elle rongeait son frein sur le banc, spectatrice lors des rencontres contre la Jamaïque, la Suisse ou encore l’Espagne. Et aujourd’hui ? La voilà propulsée capitaine de l’équipe de France pour affronter la Norvège ! Oui, vous avez bien lu. Trois mois suffisent pour passer de remplaçante silencieuse à leader de vestiaire.
Wendie Renard blessée, le brassard change de bras
C’est une blessure au pied de Wendie Renard qui a déclenché ce changement de cap. Forcé de revoir sa hiérarchie, le sélectionneur par intérim, Laurent Bonadei, a dû trancher. Pas de chifoumi ou de tirage au sort : son choix s’est porté sur la gardienne de la Juventus.
Et l’homme a ses raisons : « J’ai mis en place un groupe avec plusieurs potentielles capitaines. Sandie Toletti a porté le brassard à l’aller contre la Norvège, Griedge Mbock l’a eu contre la Suisse. Ce soir, c’est Pauline. Elle est un modèle, une vraie source d’inspiration pour le groupe. » Bref, une capitaine qui claque autant dans le vestiaire que sur sa ligne de but.
Une revanche tout en modestie
Interrogée sur cette promotion express, Peyraud-Magnin a joué la carte de l’humilité – avec une petite touche d’émotion : « C’est une immense fierté. J’ai retrouvé ma place de numéro 1, mais j’ai toujours été fière de faire partie de cette équipe, même sur le banc. Et ce sera toujours le cas, même après ma carrière. »
Et comme une gardienne ne garde jamais les bons moments pour elle seule, elle n’a pas oublié ses coéquipières de l’ombre : « On forme un vrai bon groupe de gardiennes. Solide, sain, et surtout solidaire. » Une déclaration qui ferait presque verser une larme aux filets qu’elle défend.
Les Bleues en mode rouleau compresseur
Avec trois victoires en trois matchs dans cette Ligue des Nations, les joueuses de Laurent Bonadei sont en train de rouler sur la compétition comme un bus parisien sur la ligne 38. Et le voyage continue ce mardi soir à 19h, direction Oslo et son Ullevaal Stadion, pour défier la Norvège. Un match à suivre en clair sur 6ter, pour ceux qui aiment le suspense, les arrêts réflexes et les brassards qui changent de bras.
Et si tout se passe bien, les Bleues décrocheront leur ticket pour le très attendu Final Four prévu en octobre. Une belle occasion de continuer à écrire l’histoire… avec Pauline en chef d’orchestre des cages.