Le monde du foot n’a pas fini de débattre autour de la vidéo. Entre l'obsession du millimètre et les décisions qui changent des destins européens, une figure s’est retrouvée sous les projecteurs ces dernières semaines : Tomasz Kwiatkowski, arbitre VAR polonais, devenu malgré lui l’un des personnages les plus controversés de cette édition de la Ligue des champions.
Disparu des radars après un penalty fantôme
On l’avait vu aux commandes du VAR lors d’un Atlético – Real Madrid explosif, où l’annulation du penalty de Julián Álvarez pour une double touche a fait basculer le destin du match… et celui de l’Atlético par la même occasion. Mais pour le prochain choc européen de son compatriote Szymon Marciniak, l’UEFA a décidé de changer les plans : Kwiatkowski ne sera pas du voyage pour Tottenham – Francfort. À la place, c’est l’Espagnol Alejandro Hernández qui pilotera la cellule VAR.
Une absence qui tombe comme un carton rouge invisible. Officiellement, rien à signaler. Officieusement, l’odeur du placard disciplinaire flotte dans l’air, même si l’UEFA n’a, bien sûr, rien reconnu de tel.
👁🗨OJO a esto de @itu_edu
— El Larguero (@ellarguero) April 9, 2025
😳👋 DESAPARECE el árbitro VAR de Marciniak que lo lleva acompañando durante cuatro años después de la polémica jugada del penalti de Julián Álvarez
🔁 Lo sustituye Hernández Hernández, único árbitro español que arbitra esta jornada en Europa pic.twitter.com/p3w0UIhBMO
Une décision qui fait tousser les experts
Le timing a de quoi interpeller. Même les spécialistes commencent à lever les sourcils. Pavel Fernández, ex-arbitre devenu analyste pour Radio MARCA, s’étonne ouvertement :
« Quelle drôle de façon de le protéger, que de le retirer du match ! »
Et il n’est pas le seul à flairer une sanction déguisée. Pourtant, après la tempête médiatique autour du penalty d’Álvarez, l’UEFA s’était fendue d’un communiqué pour défendre bec et ongles son homme du VAR. Sauf que les gestes parlent parfois plus fort que les mots… et celui-ci ressemble à une mise à l’écart polie.
Un remake de PSG – Newcastle ?
Ce n’est pas la première fois que Kwiatkowski se retrouve dans l'œil du cyclone. En 2023, sur le match retour entre le PSG et Newcastle, l’arbitre VAR avait provoqué un séisme à la 98e minute en validant un penalty plus que douteux pour les Parisiens. Une main très discutable, car le ballon avait d’abord touché le torse du défenseur. Résultat : Mbappé égalise, le PSG reste en lice, et l’AC Milan se retrouve relégué en Ligue Europa. Ambiance.
La polémique enfle, la planète foot s’indigne… et l’UEFA finit par écarter discrètement Tomasz Kwiatkowski du match suivant : Real Sociedad – Salzbourg. Un précédent qui ressemble étrangement à ce qui se passe aujourd’hui.
😱 Tomasz Kwiatkowski SIEMPRE hace de VAR a Szymon Marciniak
— Pável Fernández (@PavelFdez) April 10, 2025
🧐 Hoy Marciniak pita el #TottenhamEintracht de #EuropaLeague con Alejandro Hernández Hernández de VAR
👉 Ocurre tras el doble contacto en el penalti de Julián Álvarez
❄️ ¿Neverazo o casualidad?
🎥 @DirectoGol pic.twitter.com/qeuh05QELH
Le VAR : outil de justice ou arme de chaos ?
Depuis l’arrivée de la vidéo dans le foot, les débats n’ont jamais cessé. Mais l’affaire Kwiatkowski illustre à quel point la technologie peut devenir explosive quand elle est mal utilisée — ou interprétée de manière douteuse. Les supporters hurlent au scandale, les clubs menacent, les journalistes dissèquent… et au milieu, les arbitres VAR deviennent des fusibles.
Alors que l’UEFA tente tant bien que mal de défendre ses officiels tout en contenant les incendies, une question s’impose : Kwiatkowski est-il en train de payer pour toutes les frustrations accumulées autour du VAR ? Ou l’instance européenne joue-t-elle à un jeu d’équilibriste entre protection d’image et gestion de crise ?